LOmbre d’un doute. Le mystĂšre Louis XVII. Emission du lundi 3 novembre 2014 Ă  20h45 sur France 3, prĂ©sentĂ©e par Franck Ferrand. 21 janvier 1793. Sur la place de la RĂ©volution, Ă  Paris, Louis XVI est guillotinĂ©. Neuf mois plus tard, Marie-Antoinette est dĂ©capitĂ©e Ă  son tour. L'hĂ©ritier du trĂŽne, Louis XVII, reste Ă©crouĂ© dans la prison du Temple. Entre1793 et 1796, la VendĂ©e fut le théùtre d’affrontements d’une rare violence entre des paysans insurgĂ©s et le pouvoir rĂ©volutionnaire dirigĂ© par Entre1793 et 1796, des centaines de milliers de VendĂ©ens furent massacrĂ©s par les armĂ©es de la RĂ©publique lors d'affrontements entre des paysans insurgĂ©s et le pouvoir rĂ©volutionnaire dirigĂ© Home/ Series / L'ombre d'un doute / Aired Order / Season 2012 / Episode 4 En 1794, Robespierre est exĂ©cutĂ© et la situation commence Ă  se tasser. Il faudra attendre 1796 pour que la guerre cesse, laissant derriĂšre elle une VendĂ©e exsangue. English français. Originally Aired March 7, Cesamedi Ă  la TV sur HISTOIRE, regardez L'ombre d'un doute - Robespierre : bourreau de la VendĂ©e ?. DĂ©couvrez la bande annonce et plus d'informations. Magazine Accueil» L'ombre d'un doute - Robespierre, bourreau de la VendĂ©e. L'ombre d'un doute - Robespierre, bourreau de la VendĂ©e. 10.11.2017. Robespierre. bourreau de la VendĂ©e. Articles . MenuFully supportedEnglish United StatesPartially supportedFrançais CanadaFrançais FranceDeutsch Deutschlandà€Âčà€¿à€‚à€Šà„₏ Ă Â€Â­Ă Â€ÂŸĂ Â€Â°Ă Â€Â€Italiano ItaliaPortuguÃÂȘs BrasilEspañol EspañaEspañol MéxicoL'ombre d'un douteCast & crewEpisode aired Mar 7, 20121h 13mDirectorsJean-Christophe de ReviÚreGuillaume PerezStarsFranck FerrandClémentine Portier-KaltenbachDirectorsJean-Christophe de ReviÚreGuillaume PerezStarsFranck FerrandClémentine Portier-KaltenbachSee production, box office & company infoSee more at IMDbProPhotosDirectorsJean-Christophe de ReviÚreGuillaume PerezAll cast & crewProduction, box office & more at IMDbProUser reviewsBe the first to reviewRelease dateMarch 7, 2012 FranceProduction companiesFrance TélévisionsIO ProductionMartange ProductionSee more company credits at IMDbProRuntimeRelated newsContribute to this pageSuggest an edit or add missing contentIMDb Answers Help fill gaps in our dataLearn more about contributingMore to exploreRecently viewedYou have no recently viewed pages Des historiens s’insurgent contre un documentaire aux thĂšses antirĂ©publicaines, multidiffusĂ© par France 3. DĂ©cidĂ©ment, France 3 a quelques soucis avec l’histoire 1. Nombre d’historiens dĂ©noncent aujourd’hui l’esprit et la multidiffusion quatre fois en un an d’un documentaire programmĂ© dans la case L’ombre d’un doute », prĂ©sentĂ© par Franck Ferrand, consacrĂ© aux guerres vendĂ©ennes entre mars 1793 et fĂ©vrier 1795. Titre Robespierre bourreau de la VendĂ©e ? Le point d’interrogation donne le ton. C’est, assure le prĂ©sentateur, un sujet tabou », celui des soldats de la RĂ©publique pratiquant
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" Traduit de l'anglais par Christiane Poussier et Nelly Markovic Lire plusexpand_more Titre Le porteur de mort EAN 9782823886870 Éditeur Univers Poche Date de parution 01/09/2022 Format ePub Poids du fichier kb Protection Filigrane numĂ©rique L'ebook Le porteur de mort est au format ePub protĂ©gĂ© par Filigrane numĂ©rique check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur My Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur liseuse. Robespierre, bourreau de la VendĂ©e TV / "L'ombre d'un doute" Franck Ferrand ose un vrai travail d'historien en convoquant des spĂ©cialistes critiques de la question tels que StĂ©phane Courtois, â€ŠĐ‘Ń–Đ»ŃŒŃˆĐ”Robespierre, bourreau de la VendĂ©e TV / "L'ombre d'un doute"Franck Ferrand ose un vrai travail d'historien en convoquant des spĂ©cialistes critiques de la question tels que StĂ©phane Courtois, Reynald Secher, et Dominique Lambert, dans une Ă©mission TV sur la RĂ©volution et 1796, la VendĂ©e fut le théùtre d'affrontements d'une rare violence entre des paysans insurgĂ©s et le pouvoir rĂ©volutionnaire, en particulier lors de l'envoi des colonnes infernales en 1794. Massacre de patriotes, massacres de royalistes 170 000 VendĂ©ens pĂ©rirent. En 1794, Robespierre est exĂ©cutĂ©, et la situation commence lentement Ă  s'apaiser, mais il faudra attendre 1796 pour que la guerre cesse. Que s'est-il rĂ©ellement passĂ© durant ces trois annĂ©es de combat ?Franck Ferrand, entourĂ© de ClĂ©mentine Portier-Kaltenbach, Christophe Bourseiller et StĂ©phanie Coudurier, revient sur la tragĂ©die vendĂ©enne Ă  la fin du XVIIIe de l'Ă©mission du 7 mars 3ĐŸĐŸĐŽĐŸĐ±Đ°Ń”Ń‚ŃŒŃŃ ĐŸĐŸŃˆĐžŃ€ĐžŃ‚Đž ĐŸĐŸŃĐșĐ°Ń€Đ¶ĐžŃ‚ĐžŃŃŒ ЗаĐČĐ°ĐœŃ‚Đ°Đ¶ĐžŃ‚Đž ПроĐșріпото ĐĄĐŸŃ†Ń–Đ°Đ»ŃŒĐœŃ– ĐŒĐ”Ń€Đ”Đ¶Ń– Đ—ĐŒŃ–ĐœĐžŃ‚Đž ĐżŃƒĐ±Đ»Ń–Đșацію ВОЎалОтО ĐżŃƒĐ±Đ»Ń–Đșацію Ils oublies ,les peaux tannĂ©es d'hommes et de femmes que ses rĂ©publicains dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s on fait faire pour avoir des "culottes"?et dire que certain nous bassine avec "les VALEURS de la RĂ©publique"?On retrouve la mĂȘme idĂ©e chez LUTHER LÉNINE ADOLPHE et les rĂ©publicains L'HOMME NOUVEAU Eh oui, les divisions Ă©taient dĂ©jĂ  lĂ ? Il fallait aller sur Paris, attaquer le mal Ă  sa source, et ne pas fĂȘter NapolĂ©on comme le pacificateur. Lui qui fut le "Messie" de la rĂ©volution codifiĂ©e et exportĂ©e. C'est Charette qui avait raison plutĂŽt que de s'attaquer Ă  Nantes aprĂšs les premiers succĂšs, il fallait foncer droit sur Paris pour mettre fin Ă  la barbarie. La seule et unique chance de victoire Ă©tait lĂ ; mais Charette, le seul Ă  avoir une vision Ă©levĂ©e de la situation, ne fut pas Ă©coutĂ©. Et l'armĂ©e vendĂ©enne fit "Camerone" et sut mourir avec grandeur. L’Ombre d’un doute » est un roman de Nadia Agsous. ÉditĂ© par les Éditions Frantz Fanon, BoumerdĂšs, 12. 2020. 147 pages. La photo de couverture a Ă©tĂ© prise devant le mausolĂ©e Sidi Abdelkader Ă  BejaĂŻa, l’un des 99 saints de la rĂ©gion. On peut lire en quatriĂšme de couverture Bent’Joy est une ville-lĂ©gende qui traĂźne son passĂ© comme un boulet. Toute idĂ©e de renouveau y est vĂ©cue comme une menace Ă  son identitĂ©. L’Ombre d’un doute », est un vĂ©ritable conte moderne, qui se lit comme un poĂšme Ă©pique ». Il est composĂ© de sept courts chapitres et 17 sous-chapitres. Il dĂ©veloppe l’intrigue sur quatre temporalitĂ©s la premiĂšre marque l’arrivĂ©e de Sidi Akadoum en 1602 et le rĂšgne du bon prince », la 2° est celle de Sa MajestĂ© Le Pouilleux qui haĂŻssait Sidi Akadoum et qu’il a dĂ©mis de ses fonctions et exilĂ© », la 3° couvre le rĂšgne du fils de Sa MajestĂ© Le Pouilleux qui ne pense qu’à faire la fĂȘte », jusqu’à la fuite de la famille royale. La derniĂšre enveloppe notre rĂ©alitĂ©. Le discours n’est pas linĂ©aire, et les pĂ©riodes et Ă©vĂ©nements s’entrecroisent tout le long du livre. Il y a donc une difficultĂ© pour qui s’attend Ă  une intrigue simple, tels les composants d’une quelconque piĂšce de mĂ©tier Ă  tisser. Non, les fils de chaĂźne et de trame sont nombreux. Et les patrons divers et parfois temporalitĂ©s ne sont pas linĂ©aires donc. Ce qui est mis en avant ce sont les personnages et les Ă©vĂ©nements qui les articulent et stimulent sur une trajectoire, un spectre de quatre siĂšcles. Il y a de nombreux personnages, les principaux Ă©tant le narrateur, sa mĂšre qui ne comprend pas son fils ah cette gĂ©nĂ©ration, il faut que vous le sachiez, cet homme Sidi Akadoum est notre sauveur » ; une autre femme dont la voix est rocailleuse, une femme habitĂ©e par la folie blanche ». Nous ne connaissons pas leur nom. Et Sidi Akadoum. Ils traversent tous le roman sans trop insister sur la diachronie. Ce qui importe est l’ cƓur territorial est la ville de Bent’Joy BejaĂŻa ?, embellie par une Montagne sacrĂ©e
 et la pluie. La ville est repliĂ©e sur elle-mĂȘme et sa mĂ©moire est engourdie, enlisĂ©e dans les sables mouvants de son histoire. » Sans difficultĂ©, derriĂšre la mĂ©taphore nous reconnaissons l’AlgĂ©rie et les sempiternelles interrogations qui jaillissent dĂšs que son nom est prononcĂ©. Sont posĂ©es les questions de l’appropriation des identitĂ©s nationales, leur construction, leur falsification Ă  outrance »  Mais pourquoi ce nom de Bent’Joy qui sent plus le vieux far west amĂ©ricain que la bougie Ă©ponyme parfumĂ©e Ă  la rose d’Austin fiertĂ© des bougiotes. Des crĂ©atures Ă©tranges apparaissent ici et lĂ , Ă  cĂŽtĂ© des autres personnages dans ce conte moderne, de ce poĂšme Ă©pique » 4° de couverture dans des rĂ©alitĂ©s fantasmĂ©es, dans une possibilitĂ© fardĂ©e d’ombres, sous le dĂ©luge nous croisons des hommes accoutrĂ©s de longues robes noires, arborant sur leurs fronts des bandeaux rouge-vermillon », ainsi que Athina et Amjah, deux ĂȘtres Ă  l’apparence fragile », toutes les inhumanitĂ©s du monde, se concentraient dans leurs gros intestins
 la pluie cinglait leurs visages
 Ils burent goulĂ»ment leurs maux, en silence sans mot dire
 Et ils avalĂšrent leurs mots, sans maudire
 », mais aussi un chat mort pourri, des crĂąnes vomis, d’os se transformant en aigle noire », et enfin des anges de la Bienvenue Ă  travers des spectacles de magie noire
Des crĂ©atures Ă©tranges qui apparaissent Ă©galement au travers les divagations du narrateur qui, pris de doute au milieu de la nuit, quitte sournoisement ou Ă  bas bruit’’ locution rĂ©pĂ©tĂ©e son lit pour s’installer dans la terrasse familiale oĂč l’attendait un petit ĂȘtre Ă©trange ». Le narrateur vit une expĂ©rience fantastique. Le voilĂ  errant dans la nuit de mes rĂȘves. Je traversais les Ăąges. Je chevauchais les siĂšcles
 J’avançais lentement dans les dĂ©dales souterrains de mes errances existentielles lorsque surgit, devant mes yeux emplis de sommeil visqueux, le passĂ© de Bent’Joy. » En son for intĂ©rieur il entendait la voix enjouĂ©e de sa mĂšre qui dissipait ma crainte, apaisait ma peur, distillait dans mon cƓur l’envie d’affronter l’imprĂ©visible et d’éclairer les zones d’ombres de l’histoire de Sidi Akadoum ». Car il s’agit bien d’une paisible ville, Bent’ Joy, qui d’une part a Ă©tĂ© bouleversĂ©e par l’arrivĂ©e Ă  dos de chameau » d’un homme, Alùù di Paya el Mandouli, alias Sidi Akadoum, et de sa philosophie qui aliĂšne en douceur » et d’autre part va refuser que son identitĂ© soit emportĂ©e par la tempĂȘte de ce prophĂšte sans barbe, À la vie ! À la mort ! » Sidi Akadoum arriva Ă  dos de chameau, Ă  l’aube du 20° jour de l’étĂ© de l’an 1602 aucun lien Ă  faire – ici – avec le de l’an 19. Sur la CĂŽte d’Argent. D’abord un Boum ! On aurait dit un tremblement de terre. Un homme
 et un animal
 s’affalĂšrent sur le rivage ». Le vacarme fut tel qu’il Ă©branla la Montagne sacrĂ©e et effraya les habitants. Sidi Akadoum est un ĂȘtre absent, sans visage, profondĂ©ment ancrĂ© dans les confins de la mĂ©moire collective ». Nous sommes amenĂ©s par le choix de mots, de lieux
 Ă  faire un rapprochement avec un ensorceleur qui possĂ©dait des pouvoirs divinatoires », un Marabout, un idĂ©ologue islamiste, peut-ĂȘtre mĂȘme Le prophĂšte la grotte, l’araignĂ©e, le Livre Saint, certains versets dĂ©tournĂ©s
 de la fragilitĂ© nous naissons. Dans la fragilitĂ© nous vivons. À la fragilitĂ© nous retournerons. »Au lever du jour, Sidi Akadoum, inconnu alors, baragouina quelques mots dans une langue Ă©trangĂšre aux habitants », il cligna des yeux et aboya. Son cauchemar prit l’allure d’un verre de terre’’ qu’un oiseau de mer emporta. Trois mois aprĂšs son arrivĂ©e, un orage diluvien s’abattit sur la ville ». Il a plu nuit et jour durant une semaine. Le ciel noir porta le lourd fardeau de la colĂšre divine ». Les oracles convoquĂ©s par le prince priĂšrent, le roi sacrifia une tonne de poules et de moutons ». En vain. Jusqu’à l’apparition de Sidi Akadoum. Soudain, tout redevint calme. La mer se reconstitua en prĂ©sence des habitants qui assistĂšrent Ă  la scĂšne en s’exclamant d’étonnement et de joie. » Le roi saisit cette occasion pour faire connaissance de Sidi Akadoum. Aux yeux de la population, cet homme, qui Ă©tait de plus en plus apprĂ©ciĂ©, Ă©tait un faiseur de miracles, un sauveur. » Cette intervention inaugura le dĂ©but d’une amitiĂ© » qui mĂšnera Sidi Akadoum jusqu’à la fonction de Vizir du bon prince ». Sidi Akadoum apprit la langue locale dans ses moindres dĂ©tails et Ă©tudia minutieusement l’histoire, les mƓurs des habitants. Partout il rĂ©pandait la joie, il Ă©blouissait, il sĂ©duisait ». Dans un livre il consignerait ses mĂ©moires Le parchemin de mes annĂ©es Ă  Bent’Joy ».Une des rares fausses notes sur le tableau d’accueil de Sidi Akadoum est une vieille femme, une folle, Ă  la voix particuliĂšre. La voix rocailleuse d’une femme habitĂ©e par la folie blanche irait dans les ruelles de Bant’Joy, mettant en garde contre la prophĂ©tie de l602 », celle de Sidi Akadoum. Ô gens de peu ! Maudissez le nid nuptial vide de Sidi Akadoum, Ô gens de rien ! Il Ă©touffera votre parole !... » Elle le poursuivra longtemps. Cette femme habitĂ©e par la folie a-t-elle jamais cĂŽtoyĂ© LĂ©on-Gontran ? Qu’attendons-nous/ les gueux/ les peu/ les rien
/ pour jouer aux fous/ pisser un coup/ tout Ă  l’envi/ contre la vie/ stupide et bĂȘte/ qui nous est faite
 » Peut-ĂȘtre. La voix de la folle traverse le livre en italique et avec conviction et des mots lourds, appelant les citoyens de la ville Ă  rĂ©agir, Ă  ouvrir les yeux, Ă  sortir de leur lĂ©thargie, Ă  dĂ©noncer cet homme voleur de lumiĂšre », la supercherie des siĂšcles, il vous engloutira dans les tĂ©nĂšbres envoĂ»tantes. » Nous renouons ici avec les temporalitĂ©s indiquĂ©es plus haut. Le prince est mort, vive le Prince. Sa MajestĂ© Le Pouilleux, qui succĂ©da Ă  son pĂšre le bon prince », Ă©tait exĂ©crable, autoritaire. Il haĂŻssait Sidi Akadoum qu’il a dĂ©mis aussitĂŽt de ses fonctions et exilĂ©. Pour accĂ©lĂ©rer son dĂ©part il lui offrit biens et bĂ©tail que le bĂ©nĂ©ficiaire donna Ă  son tour Ă  des pauvres prĂ©fĂ©rant vivre dans la discrĂ©tion. Mais Pendant que Sa MajestĂ© Le Pouilleux Ă©tait persuadĂ©e qu’il avait quittĂ© la ville, alors que les descendants de la lignĂ©e royale se faisaient la guerre, lui, Sidi Akadoum, ralliait Ă  sa cause la population de Bent’Joy. » En deux ans ils adoptĂšrent sa philosophie qui aliĂ©nait en douceur ». Les habitants Ă©difiĂšrent sur le Rocher flou, lĂ  mĂȘme oĂč il vivait, un mausolĂ©e en son honneur. Et il fut proclamĂ© Saint de tous les Saints ». Le lieu devint un lieu de pĂšlerinage oĂč on venait chercher un soulagement aux dĂ©sordres intĂ©rieurs » attribuĂ©s aux djinns. Le Pouilleux, comme son pĂšre, mourut d’une chute. Il tomba du haut de la Montagne sacrĂ©e et mourut dans sa chute. Sa disparition fut accueillie dans la joie et la liesse » par la population. Les femmes investirent la rue annonçant la fin d’une Ăšre et l’avĂšnement d’une Ă©poque qu’elles embelliraient » Sidi Akadoum Ă©crivit sur son cahier Un Monde humanisĂ© est dĂ©sormais possible ! » Et les habitants y crurent. La ville n’allait pas tarder Ă  vivre des changements radicaux ».La mĂšre du narrateur il y a lĂ  un saut temporel se rend au mausolĂ©e de Sidi Akadoum avec d’autres femmes pour offrir leurs corps et leurs Ăąmes Ă  l’absent vĂ©nĂ©rĂ© ». Lui ne comprend pas qu’on puisse porter tant de dĂ©votion Ă  un ĂȘtre Messie, Rassoul, ProphĂšte » dont on ne sait ce qu’il a fait pour Bent’Joy ? » il y a fixĂ© son existence », mais il n’en est pas originaire. La mĂšre et son fils ne se comprennent pas. Pour elle, cet homme est notre sauveur, il est le symbole de notre unitĂ©, il nous a rendu notre dignitĂ©, va vite te recueillir sur sa tombe ». Le narrateur, comme la femme Ă  la voix rocailleuse, s’opposait Ă  l’idĂ©ologie de cet homme vĂ©nĂ©rĂ© par sa mĂšre. Un jour il lui dirait Je la regarderais droit dans les yeux et lui avouerais ce que je pensais de Sidi Akadoum, cet homme qui avait emprisonnĂ© tant d’ñmes, bluffĂ© les plus crĂ©dules
 » Une procession d’hommes et de femmes marchaient sous la pluie battante. Je les voyais avancer main dans la main, piĂ©tinant leurs traumatismes et conjurant le malheur des annĂ©es passĂ©es sous le rĂšgne de la mĂ©diocritĂ© obscure. » Vingt et uniĂšme siĂšcle. L’aube des jours heureux faisait son entrĂ©e dans la lĂ©gende primitive. Je m’agrippai au sommeil qui m’emportait jusqu’aux confins de mes origines lointaines. » Bent’ Joy toujours belle et dĂ©sormais rebelle », se purifiait sous la pluie battante, de ses impuretĂ©s primitives. Son avenir radieux se dessinait. DĂšs que les premiĂšres lueurs du jour caresseraient son visage, la femme Ă  la voix rocailleuse irait boire le lait de dattes pour cĂ©lĂ©brer l’ensevelissement de la ProphĂ©tie de l’Aube 1602 dans le terreau des faut seulement ĂȘtre patient et ne jamais rien lĂącher comme dit la chanson Notre rĂ©alitĂ© est la mĂȘme/ et partout la rĂ©volte gronde/ Dans ce monde on n’avait pas notre place/
 On lĂąche rien, on lĂąche rien
walou !
 HK et les Saltimbanks. Ne dit-on pas que la patience est mĂšre de toutes les vertus ? VoilĂ  donc un beau livre, hommage aux luttes des femmes et des hommes pour la rĂ©appropriation de leur rĂ©elle histoire, pour la vĂ©ritĂ©, pour la dignitĂ©, pour le futur. L’écriture est fluide. Le roman est agrĂ©able Ă  lire. Nadia Agsous utilise beaucoup l’énumĂ©ration avec rĂ©pĂ©tition de possessifs, de prĂ©positions, de substantifs 
 pour appuyer une idĂ©e, mettre en relief une pratique, un dĂ©roulĂ© d’action
 exemple 
 aprĂšs avoir errĂ© pendant plus de deux annĂ©es, de dune en dune, d’oasis en oasis, d’étendue de sable en Ă©tendue de sable, de bourgade en bourgade
 », il dĂ©couvrait ses habits, leurs modes de vie, leurs mƓurs, leurs atouts, leurs faiblesses
 », la ville perdit sa joie, ses couleurs, sa beautĂ©, son allĂ©gresse, sa clĂ©mence », chacun portait sur son dos un instrument de musique un violon, une harpe, une mandoline, une derbouka, un tambourin », ce jour-lĂ  j’avais osĂ©, j’avais parlĂ©, j’avais dit, j’avais usĂ© du verbe, je n’avais pas mĂąchĂ© mes mots », elle courait, elle allait et venait, elle portait, elle cuisinait, elle goĂ»tait, elle donnait, elle comptait, elle sermonnait, elle fĂ©licitait, elle s’emportait, elle me lançait des regards chargĂ©s d’amour. »Les personnages sont touchants, particuliĂšrement La folle Ă  la voix rocailleuse, mĂȘme s’ils manquent d’épaisseur. Ici, nous basculons dans les rĂ©serves et il y en a d’autres. Nombre de fois il y a indistinction ou plutĂŽt des va-et-vient dĂ©libĂ©rĂ©s entre le systĂšme du prĂ©sent et celui du passĂ© de sorte que la narration parfois nous Ă©chappe je devrais relire le roman. Nous avons parfois cette sensation que la narration s’appuie sur une succession de faits froids au dĂ©triment de la description portraits, Ă©tats d’ñme
 C’est peut-ĂȘtre un choix. Heureusement qu’il y a de nombreuses pages au discours direct les paragraphes en italique. Par contre l’utilisation de mots gĂ©nĂ©ralement peu usitĂ©s ou Ă©rudits alourdit le texte. Je cite pour exemple valĂ©tudinaires, animadversion, dĂ©hiscence, obombrer, Ă  la venvole
 Il y a aussi des expressions ou jeux de mots malheureux ou fautes d’inattention de bouche en bouche, mĂąles en mal d’amour, elles acceptĂšrent sans mot dire’’ ou sans maudire’’ avec rĂ©pĂ©tition, L’architecture de ces rĂ©sidences Ă©taient’’
, leur hĂ©ro’’, ils dormaient Ă  points’’ fermĂ©s », son allure et sa dĂ©marche fascinait’’...Mais, heureusement, les passages poĂ©tiques qui glissent dans le roman sont nombreux et nous font vite oublier les Ă©carts ci-dessus - J’errais dans les nuits de mes rĂȘves. Je traversais les Ăąges, je chevauchais les siĂšcles, je comptais les annĂ©es, je dĂ©rĂ©glais les ressorts du temps
 j’avançais lentement dans les dĂ©dales souterrains de mes errances existentielles lorsque surgit devant mes yeux le passĂ© de Bent’Joy. » - L’aube des jours heureux faisait son entrĂ©e dans la lĂ©gende primitive. Je m’agrippai au sommeil qui m’emportait jusqu’aux confins de mes origines lointaines. » - Allez-vous-en ! votre vue nous est insupportable ! Allez cheminer
, Vos vies sont des tragĂ©dies
, Allez, disparaissez
 » - Une femme marchait Ă  mes cĂŽtĂ©s. Le silence de ses pas apaisait. Il agissait sur mon Ăąme comme une douce caresse aux senteurs de l’enfance heureuse et insouciante. Des effluves d’ambre se rĂ©pandaient dans l’air. L’ambre de ma mĂšre. L’ambre de ma jeunesse heureuse passĂ©e Ă  courir aprĂšs une promesse de magie ; cette senteur envoĂ»tante qui dit l’ardeur de l’amour maternel rĂ©sonnait dans mon corps avec une Ă©tonnante familiaritĂ©. L’ambre blanc avait le pouvoir de transformer la vanitĂ© du monde en promesse d’épanouissement. » - À la lecture de la page 116, sans pouvoir me l’expliquer le rythme, les mots ?, notamment de la longue tirade d’un des Grands FrĂšres de la P’tite Mort le plus ĂągĂ©, le plus puissant, le plus pernicieux », je fus transportĂ© dans les annĂ©es 70, avec les paroles de La solitude de LĂ©o ferrĂ© qui fut un de nos marqueurs .Tirade du grand FrĂšre Nous portons nos vies comme un haillon ravaudĂ©. Nous avons Ă©tĂ© tĂ©moins du ravissement du cƓur battant de vos esprits vifs, et dans l’aurore de vos vies Ă  peine rougeoyantes, nous avons assistĂ© au dĂ©pouillement de vos entrailles bouillonnantes. Nous avons surpris des mains drapĂ©es dans un tissu vert oindre vos corps d’huile du pessimisme
 »La solitude de LĂ©o FerrĂ© Les flics du dĂ©tersif, Vous indiqueront la case, OĂč il vous sera loisible de laver, Ce que vous croyez ĂȘtre votre conscience, Et qui n'est qu'une dĂ©pendance de l'ordinateur neurophile, Qui vous sert de cerveau, Et pourtant
 »PoĂ©sie pour poĂ©sie, une attention particuliĂšre est Ă  porter aux mots de la femme Ă  la voix rocailleuse. On peut comprendre le combat de ces femmes et de ces hommes ou mĂȘme adhĂ©rer Ă  leurs convictions pour atteindre la vĂ©ritĂ©, retrouver leur vĂ©ritable histoire, Ă©crire leur Roman national inclusif. Le nĂŽtre. Reste le cheminement et là
 Le lecteur algĂ©rien mais pas seulement a besoin de ce type de roman. C’est le premier de Nadia Agsous, une belle performance, sans l’ombre d’un Hanifi,Marseille le jeudi 9 septembre 2021Dossier complet sur mon site

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